Osama Chami : La vie est un film. (Una película barata, ce qui signifie un film bon marché). Comédie-dramatique. Moyen-métrage (une heure) .2024.
Fede,
un gay quarantenaire qui traverse une période compliqué : Déprimé, il a
mis entre parenthèses son travail (arrêt maladie) pour réfléchir à son
avenir. Un an auparavant, il avait rompu avec son petit ami, et la
personne pour qui il l'avait quitté l'avait elle aussi quitté. Il passe
ses journées à regarder des films, à lire et à se promener au parc.
Un
jour il y croise la route d' Iván , hétéro de 21 ans, qu’il a connu dix
ans avant quand ce dernier avait 12 ans et qui a apparemment lui aussi
des problèmes à régler avec son goût pour les mensonges et sa tendance à
la vengeance et qui traîne aussi pas mal de tristesse.
Malgré
ça, Ils se lient d'amitié, et se retrouvent pour se tenir compagnie. Au
contact du jeune homme – sauvage, attachant, imprévisible (Je pense en
outre que le personnage de Ivan est pensé pour faire réfléchir aux
problèmes de santé mentale de la génération Z), la vie de Fede semble
s’emballer.
Même
si leurs vies semblent banales, ils s’imaginent des rebondissements à
venir et font de leur histoire d’amitié l’enjeu d’un film dont il
faudrait trouver une bonne fin…
Ce qu’en disait l'an dernier "Chéries Chéris" :
« Connu pour être l’assistant personnel de Pedro Almodóvar, Osama Chami signe une comédie dramatique aussi drôle qu’inventive. Face à une certaine « mélancolie gay », le réalisateur promeut une utopie rafraîchissante de reconstruction qui passe par le dialogue, l’ouverture à l’autre et la volonté de se faire de « beaux films » au quotidien.
Ode à l’amour du cinéma, La Vie est un film nous entraîne dans un voyage émouvant où deux âmes perdues tentent de s’entraider pour trouver leur chemin, ou du moins de se divertir en le cherchant. Servi par d’excellents dialogues et des acteurs irrésistibles, ce film gracieux, élégant, stylé, marque assurément la naissance d’un auteur. »
Je
rajouterai que l'amitié naissante entre Motos et Lucas apporte un vent
de fraîcheur au film, une amitié que les deux acteurs abordent avec une
aisance déconcertante, même dans les dialogues les plus improbables.
C'est dans cette rencontre entre deux psychés au bord de la rupture, sur
cette fine ligne qui pourrait se rompre à tout moment entre deux
personnalités désœuvrées, que le film trouve sa raison d'être.
L’influence des comédies romantiques des années 90 (Nuits blanches à Seattle
avec Meg Ryan et Tom Hanks e est évidente : La simplicité de cette
œuvre est remarquable, avec une intrigue bien construite et des
dialogues soigneusement élaborés, montrant comment, avec de la volonté
et du temps, tout peut se résoudre, et que l'isolement n'aide en rien à
surmonter les difficultés.
On
notera aussi de nombreux inserts de films muets que Fede regarde ou
qu’il se remémore, on ne sait pas trop,comme des scènes de « Je ne veux
pas être un homme » d'Ernst Lubitsch, « Zéro de conduite » de Jean Vigo,
« Nosferatu » de Murnau ou « Le Cuirassé Potemkine » d'Eisenstein. .
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