Antonio de Hoyos y Vinent : "El crimen del fauno". 1916.

(Pas de traduction en français). L'héroïne "Paloma", dit : "je veux vivre une vie véritable : souffrir, jouir, être aimée, être poignardé e par l'amour". Obligée de se retirer dans une bâtisse villageoise, cette "super femelle"(mot que (j'essaye de traduire du mot espagnol d'époque superhembra), dominée par une fièvre érotique qui fait penser à celle des "impératrices de la décadence romaine" va se voir happée par la rusticité barbare des paysans dont elle ne peut que ressentir la puissance physique. Son pèlerinage dans un café prostibulaire accompagné de son cousin, un être tourmente par des élans mystiques, culmine dans une scène d'un érotisme bestial pendant laquelle le couple poussé par la canaille dans un champ à l'écart est violé, torturé et assassiné. "Antonio de Hoyos" y Vinent est un écrivain qui appartient au mouvement décadent décadent, homosexuel, et sourd, né à Madrid en 1885 d'une famille aristocratique qui aime fréquenter les milieux artistiques. Ses œuvres (prolifiques entre 1903 et 1905 sont marqués par le décadentisme, le thème des scandales aristocratiques, la tauromachie, l'horreur et l'érotisme ensemble et sur les derniers romans la philosophie et la politique. Il fait partie de ceux qui confondent sa vie avec son art (à l'image du plus grand des décadentistes littéraires, Oscar Wilde) et sa biographie aurait pu être très bien être le sujet d'un de ses romans. Il meurt oublié en 1940. Méprisé par la critique, il fut l'auteur le plus lu en Espagne pendant 20 ans mais finira abandonne et seul et mourra en 1940. Il est le premier écrivain homosexuel à ne pas se cacher et à écrire comme tel (encore une fois comme Wilde) : Il le payera de sa vie. Dans ses romans il essaye d'articuler la position de l'homosexuel dans une société homophobe.
Ici l'histoire à lieu dans les bas-fonds du «Barrio Chino» de Barcelone des années 20. On y retrouve le mélange ,plaisir, érotisme, horreur. Dans ces bas fonds les différences de classe stimule le désir érotique des amants; Hoyos utilise encore le "stratagème Albertine" de Proust, pour parler d'homosexualité sans le dire puisque c'était interdit et les censeurs peu doués n'y virent goute) : Dans ce roman l'érotisme n'est pas une fin en soi, mais plutôt une dénonciation sociale qui sert à mettre en relief la répression de la morale sexuelle à l'époque. C'est donc à un amour maudit que nous convie ce roman court. J'i tenté une traduction du passage de l'apparition du "faune) La proposition assez excentrique de Google corrigée ... « Il y avait six hommes qui foulaient les raisins. Les cheveux rêches, emmêlés et emmêlés ; La tête baissée, les yeux fixés sur le sol et les bras croisés sur la poitrine, ils marchaient, marchaient toujours, dans un cercle sans fin, levant les pieds bien haut et les fixant fermement au sol. Ils portaient des chemisiers courts noirs ou bleus, de larges ceintures de laine foncée et des pantalons en velours côtelé retroussés au-dessus des genoux, laissant nus les pieds et les jambes tachés de must. Au-dessous d'eux, ils étalaient une tapisserie de grappes de fruits à moitié pressés, dont coulait le jus généreux, flaques sur le sol de pierre. Ils avaient tous un air humble et pitoyable de serviteurs de la terre, mais de serviteurs qui commencent à posséder une sombre notion de la douleur et sentent une rébellion orageuse grignoter dans leurs âmes sombres. Un seul, Isidro, galait, se détachant de la masse confuse des esclaves avec la pétulance sauvage d'un jeune animal, sain et fort. Il était plus grand que les autres et, malgré l'épuisement du travail ingrat, il prenait des postures vantardes et opposait au sombre silence de ses compagnons une verbosité choquante et triviale. Il s'habillait comme eux, mais il était plus jeune et, sur son visage mince et sombre, ses yeux brillaient comme de la braise et, de temps en temps, sa bouche déchirait d'un rire bruyant qui mettait en valeur ses fortes dents blanches. Derrière son oreille, à côté de ses cheveux". #henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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