Film : Hilton Lacerda :Tatuagem. 2013.:

Brésil, 1978. La dictature militaire qui est encore en place, commence à montrer des signes d’épuisement. Dans un petit cabaret de banlieue, une troupe d’artistes provoque le pouvoir et la morale établis, à travers leurs spectacles excentriques et performances publiques où débauche, nudité et anarchie sont les symboles de leur lutte acharnée. Quand Fininha, un jeune militaire rencontre Clécio, le leader de la troupe, c’est le coup de foudre immédiat. Seulement Fininha est vite confronté à sa propre conscience : comment faire pour aimer un homme se battant contre l’ordre moral que ses compagnons militaires, et lui-même, doivent faire respecter en menant une répression sans faille? J’avais beaucoup apprécié le jeune « Jesuita Barbosa ». Dans le beau mais très lent « Praia do Futuro » ( Karim Aïnouz,2014). Du coup j'ai cherché un autre film avec lui et suis tombé sur ce "Tatoo" tourné un an avant. Placé sous le signe de l'esthétique, ce film est une pure réussite. Poétique, original, tendre, drôle, triste, avec de très drôles spectacles sur la scène du cabaret libertaire ou se passe la majeure partie du film.. quelques scènes inoubliables parcourent ce film (le premier baiser, la danse et chanson de la démocratie dite du trou du cul...)

L’idée du tatouage dépeint les conflits et les réflexions de toute une génération d’un point de vu marginal. A travers cette perspective, le film aborde le rapport à la norme. Une proposition innovante et magnifique qui loin de traiter son sujet sous la forme de la honte ou comme une comédie bizarre, montre ce qu'il y a de plus beau dans une relation : la connexion. La sexualité n’est même pas commentée, elle est simplement montré sans pudibonderie. et sans empiéter sur l’émotion très forte. Un premier film passionnant. Visible en DVD chez « Optimale » #henrimesquida #cinemaetlitteraturegay