Yann Gonzalez : les îles. court queer. 24 MN. 2017.
Je retrouve ce texte qui ne ne m'a pas l'air de moi, mais il est bien, alors je vous le donne et grâces soient rendues à ce.s auteurs.trices... !
Des personnages traversent un dédale érotique et amoureux avec le désir pour seul guide.
Les îles, c'est filmer le désir. Le désir seul, à deux, à trois. Le désir d'un homme pour une femme, celui d'un homme pour un homme à l'allure de femme, celui d'une femme pour les hommes, celui d'un couple pour une créature.
Les îles c'est filmer les corps. Le corps nu mais aussi le corps habillé. Un couple nu sur un lit. Un corps de femme dans une robe de chambre semi transparente. Un corps d'homme dans des habits de femme. Le corps lisse mais aussi le corps cru. Un jeune éphèbe. Une magnifique jeune fille. Un groupe d'hommes sexe à la main. Un corps difforme. Un pénis monstrueux.
Les îles c'est filmer la lumière. La lumière de la scène éclairée par les spots. La lumière de la nuit dans le parc. La lumière du jour sur un pont. La lumière verte de la veilleuse d'une chambre.
Les îles c'est filmer l'observation. Observateur invité. Observateur furtif. Observateur enregistrant. Témoins dont l'attention se situent entre l'animalité de ceux de Derrière la porte verte, et l'humanité de ceux de L'inconnu du lac.
Les îles, c'est filmer la transmission du désir, c'est filmer la bienveillance, c'est filmer la luxure, c'est filmer le sexe doux et filmer le sexe violent. Les îles c'est filmer l'amour. Les îles, c'est filmer tant de choses en si peu de temps.
Comme je sais qu'il est bien aimé dans ce groupe je vous signale la présence dans ce court de Felix Maritaud dans le rôle... d'un branleur.
#cinemaetlitteraturegay #henrimesquida
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