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Karel Tuytschaever : Easy Tiger. Moyen métrage dramatique belge. 2022.

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On dit « easy tiger » quand on veut que quelqu'un se calme, qu'il ne devienne pas trop émotif ou qu'il ne se précipite pas dans quelque chose sans y réfléchir....   Ce premier film du Belge Karel Tuytschaever, Easy Tiger nous plonge dans l’intimité et les désirs confus d’un psychologue clinicien (troublant Mickaël Pelissier).   Le psychologue semble avoir une belle vie avec sa femme. Mais après une séance particulièrement intense avec un de ses clients sourd muet ils s'enlacent et ce contact crée une relation qui se transforme en liaison, et le psychologue est incapable de comprendre qui il est et ce qu'il veut.   S’attachant essentiellement à la gestuelle des corps et aux contacts entre eux, le réalisateur examine comment la corporéité peut constituer un récit à part entière devant l’objectif, et comment la même œuvre audiovisuelle peut fournir, autant que possible, la même expérience pour les spectateurs entendants et non/partiellement entendants. Ac...

Federico Ariu. début de carrière et premiers court-métrages

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    L’écrivain belge, Federico Ariu , m’a accordé une entrevue littéraire pour son recueil de nouvelles « Sombres inspirations, tome I » . Je me suis alors rendu compte que je devais parler de ses autres activités et je vais donc vous proposer plusieurs posts. Sur lui, son travail de réalisateur de courts, Sa maison d’édition Artfusion et ses activités, sa collection de bouquins Queer horror , et bien évidemment un retour sur ma lecture de Sombres inspirations. I : Federico Ariu. Présentation et pemier courts-métrages est un artiste et créateur passionné dont le parcours artistique s'étend sur un spectre varié de domaines : Federico est passionné par la photographie il a voyagé à travers le monde, de la Thaïlande au Burkina Faso en passant par le Bénin et le Cameroun pour documenter la diversité et la beauté de notre planète. Dès l'âge de 12 ans, a plongé dans le monde fascinant du cinéma. Armé d'une caméra offerte par son père, qui avait rapidement discerné...

I : Jean Philippe Vest et ses romans.

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Jean-Philippe Vest, originaire d’une petite ville d’Alsace, a fait des études d’histoire de l’art à Strasbourg. En 2018, il s’est ensuite installé à Paris où il a travaillé comme agent de ressources humaines pour le musée de la Poste. Néanmoins, il se sent profondément et avant tout écrivain. Il publie premier roman, « Le musée des amours lointaines »en 2008, pendant sa période Strasbourgeoise. Mystère, suspense et ésotérisme sont au rendez-vous et de plus, le roman s’inscrit tout naturellement de ses études en Histoire de l’art. Il réussit à y conjuguer sa passion pour l’écriture et son travail. Jugez-en plutôt en lisant ce synopsis : « Le Musée des Amours Lointaines invite ses visiteurs à découvrir, dans les toiles abstraites exposées, le visage de leur âme sœur. Elles datent d’une époque où un artiste a mis au point une formule mêlant chimie et alchimie. Imaginez-vous devant l’une de ces toiles : vous connaissez la date de la rencontre de votre âme sœur et son visage. Que...

Leonardo Brzezicki : Coeur errant. Film dramatique argentino-brésilien. 2021

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Meilleur acteur pour leonardo Sbaraglia aux « premios Sur ». (les Césars argentins). Une œuvre dense, parfois crue, baroque, qui montre quelles que soient les générations, l’indicible cruauté de l’existence confrontée à la solitude et aux illusions perdues. Santiago, un père gay dans la cinquantaine (ce serait le sugar daddy parfait), est à un tournant de sa vie. Il traverse une période chaotique. Chef et propriétaire d'un restaurant prestigieux et prospère, son compagnon, Luis, vient de le quitter, et sa fille adolescente, avec laquelle il entretient une relation fusionnelle, qui il vit, ne le supporte plus. À cela s'ajoutent sa mère âgée, Isabel, et sa sœur, Laura, dont la relation n'est pas des plus harmonieuses. Santi, il faut le préciser, n'est pas mauvais et n'a pas de mauvaises intentions, même s'il est égocentrique, ne sait pas, ne peut pas ou ne veut pas voir plus loin que son propre nez, et cherche à compenser ses difficultés émotionnelles par des cad...

La trilogie teenage apocalypse du sulfureux Greg Araki : Totally Fucked up ; The doom generation et Nowhere.

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À voir ou à revoir 3 films aussi barrés, queer et hyper-sexy. Perso, j'adore ! Réalisée entre 1993 et 1997, la trilogie Teenage Apocalypse a consacré Gregg Araki (qui a réalisé par la suite Mysterious skin, Kaboom…) comme un cinéaste culte et un des chefs de file du « New Queer Cinéma » américain (Gus Van Sant, Todd Haynes…). Devenus quasiment invisibles jusqu’à ce qu’il en récupère récemment les droits, Totally F***ed Up (inédit au cinéma en France), The Doom generation et Nowhere (présentés pour la première fois en version restaurée 4 K) ont fait exploser les conventions du cinéma hollywoodien traditionnel en crachant toute la flamboyance et la radicalité de son auteur. Avec pour fils conducteurs la ville de Los Angeles et l’acteur James Duval, ces trois films dressent un portrait halluciné de la jeunesse américaine des années 1990 : désenchantée, hyper-sexualisée, perdue dans un monde saturé d’images, attirée par la drogue et la mort. Un nihilisme post-moderne qui explose à l’...

Mark Rappaport : The Silver Screen – Color Me Lavender .1997.

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Ce documentaire cherche à nous montrer comment fonctionnait les allusions gay dans le cinéma des années 40 et 50. Mais le choix des films est assez répétitif, et il en manque plein. Tout ça est un peu indigeste et reste beaucoup moins complet et réussi que le "Celluloid Closed" de Rob Epstein et Jeffrey Friedman de 1995 dont le principe est le même mais sur 100 ans. On peut quand même y trouver quelques extraits intéressants parce que rares ou qui illustrent bien le propos du narrateur. henri mesquida pour le groupe Facebook : "cinéma et littérature gay"

"Skam" (norvège). Saison 3. série de "Julie Andem". 2016

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"Isak" est en plein doute concernant sa sexualité : Il a repéré "Even" un autre élève de terminale qui l'intrigue. Il organise une fête chez lui. Au cours de cette soirée, bien qu’"Isak" soit avec "Emma" et "Even" avec "Sonja", les regards qu’ils s’échangent alors qu’ils embrassent leurs petites amies respectives troublent "Isak". À la fin de la soirée, "Even "reste et aide "Isak" à nettoyer. Ils sont sur le point de s’embrasser mais sont interrompus... plus tard "Isak" et "Even" passent du temps ensemble dans la chambre d’"Isak", échangeant leurs points de vue sur le monde et la mort. "Isak" a cependant toujours du mal à assumer son Orientation sexuelle... Une pépite, un bijou d’émotions. Les médias se sont amusés à titrer « Skam", le "Skins" norvégien ! » je ne peux qu’aller contre leur avis : "Skins" que j’ai adoré n’était pa...