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La trilogie teenage apocalypse du sulfureux Greg Araki : Totally Fucked up ; The doom generation et Nowhere.

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À voir ou à revoir 3 films aussi barrés, queer et hyper-sexy. Perso, j'adore ! Réalisée entre 1993 et 1997, la trilogie Teenage Apocalypse a consacré Gregg Araki (qui a réalisé par la suite Mysterious skin, Kaboom…) comme un cinéaste culte et un des chefs de file du « New Queer Cinéma » américain (Gus Van Sant, Todd Haynes…). Devenus quasiment invisibles jusqu’à ce qu’il en récupère récemment les droits, Totally F***ed Up (inédit au cinéma en France), The Doom generation et Nowhere (présentés pour la première fois en version restaurée 4 K) ont fait exploser les conventions du cinéma hollywoodien traditionnel en crachant toute la flamboyance et la radicalité de son auteur. Avec pour fils conducteurs la ville de Los Angeles et l’acteur James Duval, ces trois films dressent un portrait halluciné de la jeunesse américaine des années 1990 : désenchantée, hyper-sexualisée, perdue dans un monde saturé d’images, attirée par la drogue et la mort. Un nihilisme post-moderne qui explose à l’...

Mark Rappaport : The Silver Screen – Color Me Lavender .1997.

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Ce documentaire cherche à nous montrer comment fonctionnait les allusions gay dans le cinéma des années 40 et 50. Mais le choix des films est assez répétitif, et il en manque plein. Tout ça est un peu indigeste et reste beaucoup moins complet et réussi que le "Celluloid Closed" de Rob Epstein et Jeffrey Friedman de 1995 dont le principe est le même mais sur 100 ans. On peut quand même y trouver quelques extraits intéressants parce que rares ou qui illustrent bien le propos du narrateur. henri mesquida pour le groupe Facebook : "cinéma et littérature gay"

"Skam" (norvège). Saison 3. série de "Julie Andem". 2016

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"Isak" est en plein doute concernant sa sexualité : Il a repéré "Even" un autre élève de terminale qui l'intrigue. Il organise une fête chez lui. Au cours de cette soirée, bien qu’"Isak" soit avec "Emma" et "Even" avec "Sonja", les regards qu’ils s’échangent alors qu’ils embrassent leurs petites amies respectives troublent "Isak". À la fin de la soirée, "Even "reste et aide "Isak" à nettoyer. Ils sont sur le point de s’embrasser mais sont interrompus... plus tard "Isak" et "Even" passent du temps ensemble dans la chambre d’"Isak", échangeant leurs points de vue sur le monde et la mort. "Isak" a cependant toujours du mal à assumer son Orientation sexuelle... Une pépite, un bijou d’émotions. Les médias se sont amusés à titrer « Skam", le "Skins" norvégien ! » je ne peux qu’aller contre leur avis : "Skins" que j’ai adoré n’était pa...

« William S Burroughs » : « Les garçons sauvages ». 1971.

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En 1988, les « garçons sauvages », une bande d'adolescents homosexuels et drogués sèment la destruction et le chaos. William Burroughs, dans ce texte paru en 1969, mêle violence extrême, pornographie homosexuelle et images poétiques dans un style halluciné et déstructuré. Ce livre était destiné à être un scénario de film pornographique à l'origine. On peut noter la très faible présence des femmes dans le récit et le rôle négatif ou mineur qu'elles y jouent lorsqu'elles sont représentées. Icône rampante, parasitaire et singulière de la contre-culture du XXe siècle et au-delà, William S. Burroughs (1914-1997) a laissé une trace indélébile en véritable caméléon que ce soit dans ses écrits ou dans les autres domaines qu’il a abordés dont la construction de son personnage ses interventions. Ces thèmes, les drogues, homosexualité, la sous-existence à la périphérie du monde, la rébellion mythique et mythologique, la parodie sociale, irrévérencieuse et l’expérimentation c...

Ethan Fox : "Sublet". 2020

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La délicate rencontre de deux générations à Tel Aviv. Avec Sublet, le réalisateur Eytan Fox nous offre une comédie de mœurs israélo-américaine pleine de finesse. Le film nous conte la rencontre de Michael, journaliste new-yorkais de passage à Tel Aviv, et de Tomer, jeune étudiant en cinéma à qui il sous-loue un appartement. Cinq jours durant, sous le soleil vibrant de la métropole, ces deux hommes que tout semble opposer vont apprendre à se connaître. Au-delà du simple synopsis, le cœur du film réside dans l'alchimie naissante entre ces deux âmes. D'un côté, la mélancolie d'un homme mûr qui observe le monde ; de l'autre, l'énergie d'une jeunesse insouciante. Eytan Fox capture avec une grande justesse cette relation pudique et tendre, interrogeant le spectateur : est-ce de l'amitié, de la séduction, une filiation ? Le film devient alors une subtile et intelligente réflexion sur le dialogue entre deux générations d'hommes gays, celle de la soixantaine e...

Gaël Morel : « Le clan ». 2004.

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Le film raconte en trois parties la vie de trois frères algériens, fils d'un père, veuf et ouvrier. Trois frères à la fois très différents, mais dont l'évolution est totalement solidaire : l'aîné, Christophe, sort assagi de prison alors que Marc, encore rebelle, le considère comme un modèle. Le plus jeune, Olivier, suit passivement Christophe et sa bande, dont Hicham qui est passionné de capoeira. S'il présente une unité commune (chaque frère se retrouve confronté à un moment de sa vie où il a un choix à faire, un choix qui sera décisif pour le reste de sa vie) et qu'on retrouve les mêmes thématiques Le film est assez inégal. Le film se centre d’abord sur Marc, le frère du milieu. Il méprise le plus petit, idolâtre le plus grand. Personnage qu’on suivra dans les trois parties. Après une altercation - où son chien sera tué - le jeune homme veut se venger. Le réalisateur le filme en permanence comme un être instable, aussi bien mentalement que physiquement (il est to...

Stephen Page : « Spear ». 2015

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. Stephen Page est le directeur du célèbre « Bangarra Dance Theatre » d'Australie. Il est rare que la danse contemporaine soit utilisée au cinéma. C'est encore plus rare que ces deux médiums puissent fonctionner ensemble. Je me suis alors rappelé cet autre film qui n’est pas à proprement parler Gay mais qui est, entre autres, une célébration du corps masculin : La danse implique un entraînement et une discipline stricts du corps et on retrouve ici, une charge érotique indéniable que suscitent ces corps parfaits et magnifiques se déplaçant sur scène ou à l’extérieur. Je vous en est donné un exempla avec le formidable et très gay "Dead Dreams of Monochrome Men" de David Hinton. 1989, il y a quelques jours https://www.facebook.com/groups/424599729505921/search/?q=%22Dead%20Dreams%20of%20Monochrome%20Men Regarder Spear, le premier long métrage de Page, est une expérience palpitante, et cette exaltation est en grande partie due aux performances affirmées des danseu...