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Affichage des articles du avril, 2025

Lasse Nielsen et Ernst Johansen : You Are Not Alone (en danois : Du er ikke alene). 1978.

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l''action se déroule dans un pensionnat de garçons danois. L'un des garçons, Bo développe une amitié particulière avec Kim, le jeune fils du directeur. Ils vivent secrètement leur amour naissant. Sorte de curieux mélange : de conte pour la structure et de "Péril jeune" pour la peinture de l’éducation post-hippie, mais de "La ville dont le prince est un enfant" pour le thème, donc de "la Vie d’Adèle" pour le côté casse-gueule, de téléfilm France 3 pour la façon de filmer, de film érotique pour certaines musiques, avec de l’horreur pure pour les tenues vestimentaires et les coupes de cheveux. Il manque peut-être du développement scénaristique, le grand handicap de cette belle histoire quelque peu limitée, en plus de ne pas être très aboutie techniquement. C’est vrai que, dit comme ça, "You Are Not Alone" ne donne pas forcément envie, mais il a le mérite de se tenir, en évitant la noirceur facile et la complaisance plus ou moins louche....

John Huckert : Hard. 1998.

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Nous sommes dans les années 80. Un flic, devenu détective, cache sa véritable nature, à savoir qu'il est homosexuel, et va se mettre à traquer un psychopathe qui torture et tue des jeunes hommes eux aussi gays. Le film est précédé d'une réputation sulfureuse, l'affiche signale qu'il aurait pu être interdit aux Etats-Unis, il a des louanges de la part de Quentin Tarantino et William Friedkin (on ne peut en effet que penser à son « Cruising », où Al Pacino infiltrait une communauté gay à la recherche d’un tueur de pour son enquête policière). D’ailleurs la Jacquette du DVD du chat qui fume annonce on peut lire : "Plus perturbant et malsain que Seven et Le silence des agneaux réunis" dixit William Friedkin ! Ayant vu et revu le film de Friedkin et celui de Huckert et les ayant appréciés tous les deux, je ne peux que constater le parallèle entre l’idée générale. I faut dire que les deux histoires sont tirées de faits réels quasi identiques : Des meurtres dans...

Chris Mason Johnson : San Francisco 1985 (Test). 2013

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1985, San Francisco. Frankie est un jeune danseur. Il a du mal à s'imposer parmi les autres membres de la trouve et s'entraîne dur pour être au niveau. Un jour, un des danseurs se blesse et Frankie doit le remplacer. Le test sanguin du VIH commence à être utilisé dans un contexte où la communauté gay, célèbre pour sa pratique créative et dissidente du plaisir sexuel, fait face à une nouvelle stigmatisation traduite par la colère de la nature sur des corps privés de « vérité ». Allégorisés comme des effets viraux de la culpabilité, ces corps sont désormais considérés comme une menace pour la santé publique. C'est le thème du film, l'attrait du film c'est justement que l'histoire se déroule parmi les membres d'un ballet de San Francisco, dont les membres sont presque tous homosexuels, certains avec une vie sexuelle plus contrôlée et d'autres plus promiscuité. Cette atmosphère de ballet, ainsi que la magnifique direction de quelqu'un qui connaît la fo...

Kenneth Browser : "In a shallow grave". 1988.

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Adapté par lui du roman éponyme de James Purdy, « In a Shallow Grave '' commence alors que la Seconde Guerre mondiale est toujours en cours. Garnet Montrose (Michael Biehn) revient de Guadalcanal horriblement défiguré. De retour chez lui il vit en ermite dans l'ancienne ferme de Virginie où il est né et a grandi. Le soldat est toujours amoureux de la femme qu’il a aimé adolescent et qui est maintenant veuve et qui habite un manoir proche. Il aimerait la revoir mais n'ose pas se montrer tel qu'il est maintenant, de peur d'être rejeté. La seule personne qui autorise à le vir est son employé noir. Dans cette ambiance peu réjouissante apparaît un jeune homme en fuite, Potter (Patrick Dempsey) qui, arrive à gagner sa sympathie. Il accepte de l’héberger mais en contrepartie le jeune homme il l’engage pour composer des lettres d’amour et les porter à sa place à la femme qu’il aime. Lettres qui restent sans réponse. C’est en quelque sorte une étonnante histoire inversé...

"Robin Josserand" : "Un adolescent amoureux". 2024.

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"Robin Josserand" : "Un adolescent amoureux". 2024. Cet article fait suite à un entretien que Robin Josserand a eu la gentillesse de m'accorder. Robin Josserand qui est né au début des années 90 a grandi à Le Creusot, en Bourgogne. Sa mère l’initie à la littérature et très jeune il commence à écrire de la poésie, puis des nouvelles. Il part vivre à Lyon ou il fit des études de littérature et d’Histoire et devient bibliothécaire. Son travail universitaire l’amène à écrite un article sur « La Beat Generation », qui est remarqué par un éditeur et qui deviendra « Paradise Now, Mai 68 et les avant-gardes américaine ». Une Etude sur l'influence des mouvements américains d'avant-garde artistique et littéraire des années 1960, comme la poésie beatnik, les happenings au théâtre ou encore le courant psychédélique, sur les événements de mai 1968. Il prend cela comme un signe car il se sent depuis toujours « une intuition de littérature : « J’ai envoyé valser tout...

Didier Seynave : MMXEST, with love. 2024.

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Entretien littéraire avec "Didier Seynave" à propos de son œuvre et en particulier de son roman « MMMXEST, with love ». Prix du roman gay 2024 dans la catégorie recueil de textes. J’ai rencontré Didier Seynave lors de la remise de son prix : Il a accepté ma proposition d’entretien littéraire et dès lors il m’a semblé, aux vues de son parcours riche et diversifié, qu’une publication sur l’ensemble de sa carrière s’imposait… I : Didier Seynave : Puisqu’il se présente lui-même avec talent je lui laisse pour commencer la parole : « Né à Bruxelles en 1961, je suis très vite fasciné par le cinéma et la photographie. Gamin, j'emprunte déjà la caméra Super 8 de mon père. J'apprends ainsi à cadrer, à "décadrer" et à bouger avec douceur cette petite boîte magique. Vient ensuite une période studieuse et scientifique : une licence en biologie à l'Université Libre de Bruxelles et une spécialisation en biologie médicale tropicale à l'Institut Tropical d'Anver...

"William Burroughs" : "Queer" (1985)

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Roman duquel "Luca Guadagnino" a tiré son film éponyme. Queer est le récit halluciné d'une errance, d'un mal de vivre incurable qui a pour toile de fond un Mexique couleur de cauchemar. avec son soleil obsédant, ses étendues de tôles ondulées et toute une faune pittoresque et violente. Lee, alter ego spectral de Burroughs, titube de bar en bar, à la fois désespéré, avide et indifférent. Son seul repère : Allerton, jeune homme indolent, jaloux de son indépendance mais aussi secrètement flatté d'être l'objet de la convoitise de Lee. Ensemble, ils se lancent dans une expédition à travers l'Amérique du Sud, à la recherche d'une mystérieuse drogue, le Yage, connue pour ses pouvoirs télépathiques. Remarquable radiographie d'une détresse sans autre recours que l'écriture, Queer, le deuxième roman de Burroughs après le mythique Junkie, est aussi, de son propre aveu, l'un de ses textes les plus autobiographiques. Quelques commentaires glanés ici et...

Marcelo Caetano : Baby. Festival de ciné queer de Montpellier "Rainbow Screen". 2025.

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Laurent Coudurier nous proposait sa critique du film "Baby" de Marcelo Caetano qui faisait la clôture de notre festival de films queer de Montpellier RainbowScreen 2025 . Je rajoute par coquetterie quelques photos de mon intervention au cinéma Diagonal ou j'interrogeai le très sympathique cinéaste après le film. Vous y verrai aussi notre chère présidente, Caroline Heraud. Laurent Coudurier : Vu hier soir : Baby du réalisateur brésilien Marcelo Caetano. Il s’agissait du film de clôture du festival LGBT de Montpellier, en présence du réalisateur. Mon avis : un jeune qui sort de prison, la prostitution, la drogue, Sao Paulo … je craignais un film sombre et violent. Fort heureusement ce n’est PAS DU TOUT le cas et c’est une belle surprise. Le réalisateur réussit un film à la fois totalement réaliste et crédible, parfois à la limite du documentaire. Et même temps, le film est lumineux, vif et plein de vie, de tendresse et d’amour. On est surpris, à chaque plan, de voir que...

« Straight » est un film mexicain de "Marco Tobar", adapté d'une pièce homonyme. 2023.

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Pas de critique puisque je ne l'ai pas vu pour le moment. L'intrigue suit Roberto , un banquier de 32 ans qui aime le football, la bière et qui a une petite amie depuis 6 ans. Mais sa vie prend un tournant inattendue lorsqu'il rencontre Cris, un jeune homme de 20 ans qui l'amène à remettre en question ses désirs et la vie qu'il a construite. Le film aborde des thèmes tels que la bisexualité et la lutte intérieure pour s’accepter dans une société qui impose souvent des étiquettes et des attentes. Selon le réalisateur "Marcelo Tobar", le film parle du besoin et de la difficulté d 'être cohérent avec nous-mêmes . Alejandro Speitzer, l'acteur principal a souligné que le film s'interroge pour savoir si les décisions que nous prenons dans nos relations sont vraiment personnelles ou si elles sont influencées par les normes sociales : Une invitation à réfléchir sur l’authenticité, l’identité et la liberté d’être soi-même, sans les restrictions que la ...

"Fred Schepisi" : "The devil’s playground". Film australien. 1976.

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Le film est inspiré de la jeunesse du réalisateur, Fred Schepisi, qui a fréquenté une école dans un séminaire . “The Devil’s Playground” (1976) est son premier long métrage : il a obtenu le prix du Australian Film Institute pour Meilleur Film et Meilleur Scénario. Au mois d'août 1953, Tom Allan, âgé de 13 ans, entre au séminaire à Melbourne en Australie. Premier long métrage du réalisateur ,The Devil's Playground (1976) met l'accent sur les épreuves de la chair et les tensions qui naissent, pour les Frères comme pour les élèves, de l'injonction religieuse à la répression de la sexualité. Le film ne cherche pas particulièrement à accuser l’institution religieuse, Le cinéaste préférant se concentrer sur les réactions conflictuelles des individus face à des situations régies par des règles contraires à leurs pulsions naturelles Si le même film était réalisé aujourd'hui, il serait soit loué, soit critiqué (peut-être les deux) pour ne pas avoir abordé directement la pl...