Kenneth Browser : "In a shallow grave". 1988.

Adapté par lui du roman éponyme de James Purdy, « In a Shallow Grave '' commence alors que la Seconde Guerre mondiale est toujours en cours. Garnet Montrose (Michael Biehn) revient de Guadalcanal horriblement défiguré. De retour chez lui il vit en ermite dans l'ancienne ferme de Virginie où il est né et a grandi. Le soldat est toujours amoureux de la femme qu’il a aimé adolescent et qui est maintenant veuve et qui habite un manoir proche. Il aimerait la revoir mais n'ose pas se montrer tel qu'il est maintenant, de peur d'être rejeté. La seule personne qui autorise à le vir est son employé noir. Dans cette ambiance peu réjouissante apparaît un jeune homme en fuite, Potter (Patrick Dempsey) qui, arrive à gagner sa sympathie. Il accepte de l’héberger mais en contrepartie le jeune homme il l’engage pour composer des lettres d’amour et les porter à sa place à la femme qu’il aime. Lettres qui restent sans réponse. C’est en quelque sorte une étonnante histoire inversée de Cyrano De Bergerac !

Un triangle émotionnel se lie rapidement entre les trois personnages, mais Garnet ne parvient pas à en saisir la nature. Le personnage de Quintus est celui qui comprendra le mieux les choses et les fera comprendre à notre malheureux soldat défiguré : le jeune Potter qui emmène des lettres d'amour à La veuve est en fait amoureux de lui.

Potter tel que je le voie est plutôt comme un héros idéalisé à la façon de Tennessee Williams : il et à la fois la fois saint et pécheur, ainsi qu'un instrument de salut.... Le réalisateur propose une fin déroutante peut-être onirique qui n'a pas beaucoup de sens logique et ne parvient pas à orienter le public dans une direction émotionnelle. Apparemment le roman est plus clair mais je ne l’ai pas lu. J’ai trouvé la musique très belle, grâce à elle l’émotion passe…un peu.

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