Film : « De noche los gatos son pardos » film suisse OFNI de « Valentin Mertz ». 2022.

Une équipe tourne un film dans la campagne lorsque Valentín, le réalisateur, disparaît subitement. Alors que la police locale enquête, le tournage continue mais prend une tournure étrange. Robin, caméraman et amant du réalisateur, tient sa promesse et arrive dans le Pacifique mexicain. Bon en réalité il faut attendre au moins une heure pour comprendre (et encore) le synopsis ci-dessus. Donc film, puis film méta… Le film original (la première partie étant fait de scénettes presque toutes érotiques) sans relation évidente les unes avec les autres. Lorsqu’arrivé à la deuxième partie, le cinéaste confirme que ce que l’on vient de voir est bien un tournage de film, commence la partie méta avec une enquête sur la disparition du cinéaste ; Mais la confusion est aussi très volontairement soutenue : Le film méta est-il bien en réalité une suite de la première partie ? Est-ce que l’on voit l’enquête sur la disparition du cinéaste, où est qu’il s’agit plutôt d’une fausse disparition qui fait partie du premier film est qui est donc encore réalisé par le cinéaste lui-même qui imagine sa propre disparition comme suite de la première partie… Parfois on a l’impression d’avoir enfin la réponse mais à chaque fois des éléments viennent perturber nos certitudes… Ce n’est pas très clair ? Alors c’est comme le film ?
À la fin de la première partie on demande à un des acteurs de ces scènes que l’on vient de voir ce qu’i pense de c film en train de se faire et il répond qu’en fait il n’y comprend rien à ce qu’il joue et au projet du film (comme nous). Les nombreux acteurs parlent des langues différentes et ont bien du mal à se comprendre : les scènes érotiques entre acteurs aux corps peu conventionnels se succèdent, mêlant tous les genres, hétéro, transgenre mais surtout gay avec une certaine fascination pour les odeurs d’aisselle… À la fin de la deuxième partie les personnages acteurs du film et les enquêteurs regardent ce qui est peut-être le film définitif… Mais alors qui l’a tourné. Une des actrices s’effondre lorsqu’elle assiste au meurtre du cinéaste et le commissaire qui ne comprends pas pourquoi elle veut s’en prendre à la meurtrière puisqu’il ne s’agit que d’un film demande aux enquêteurs : -" mais elle ne fait pas la différence entre un film et la réalité"? On se retrouve un peu dans la même situation en fait. Le commissaire s'adresse aux spectateurs mais les quels ceux qui sont dans la salle de projection avec lui où nous les spectateurs de " la nuit les chats sont gris"? (oui le titre original est en Espagnol).
La fin propose une solution à l’enquête, avec fantôme transgenre Mexicain à l’appui… Tout cela est antinarratif et propose une sorte de théâtre de l’absurde, un charabia de l’absurdité du monde. L’intérêt réside dans la remise en cause de la normalité de la narration comme celle du « genre » de scènes érotiques du film. Pour positiver je dirai que sans vergogne, parfois comique, parfois sombre et erratique, c’est du cinéma underground queer. Et pour vous monter que les mêmes éléments peuvent aussi plaire, voici ce qu’en dit le site « Filmin » (première plateforme de cinéma en Espagne) : « Le droit de se perdre et de se sentir perdu dans la vie, dans la création cinématographique et dans le sexe est le moteur du premier film de Valentin Merz, Mention Spéciale du Meilleur Premier Film au Festival de Locarno. On commence le tournage d'un film libertin dans les forêts suisses et, après la mystérieuse disparition du réalisateur, on se retrouve dans la jungle mexicaine, où survivent les "muxes", expression de l'identité trans typique de la culture zapotèque. » C’est aussi une façon de le ressentir que je comprends.
#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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